Gwerz Edouard Brière Neus bet ar galon da lac’ha e bemp buguel. Barnet d’ar maro Gant Kour d’Assis Chartr’ e viz Kerdu 1901 [Complainte d’Edouard Brière qui a eu le cœur de tuer ses cinq enfants. Condamné à mort par la Cour d’Assises de Chartres le 23 décembre 1901]

Faits divers

Crime de Corancez

Eure-et-Loir - Corancez


  • Présentation
    • Langue : Breton
    • Auteur : Louis Le Brun
    • Editeur :
      • Nom : Imp. A. Chevalier
      • Adresse : 29, rue des fontaines
      • Commune : Morlaix
    • Localisation : Coll. Malrieu/Kan
    • Timbre : - Timbre non nommé -
    • Nombre de couplets : 39
    • Refrain : Non
    • Date : 1901
    • Commentaires :

      Indication : "air triste". Datée à la main "Châteaulin, 4 7bre 1902" (date d'achat, 7 mois après la grâce, date probable de parution). Sur la même feuille figure une adaptation de cette même complainte en français par Jean-Marie Kerahès (« Complainte de Brière, assassin de ses cinq enfants »). Un cliché d'un tableau de crime lié à cette complainte est visible ici : https://fv.kan.bzh/docs/iconographie/12.jpg

      Un père inhumain a tué ses cinq enfants à Chartres dans la paroisse de Courrancez. Il avait prémédité son crime ainsi que la façon de le dissimuler, mais la police, la justice et la Providence sont parvenu à découvrir toutes les circonstances ce supplice.

      Edouard Brière était veuf et fréquentait une jeune fille indigne. Elle ne voulait pas l’épouser car il avait une famille nombreuse. C’est la raison pour laquelle il projeta de se débarrasser de tous ses enfants.

      Le monstre infernal commit ses crimes le 21 avril. Après avoir joué aux cartes dans une auberge, vers 1 heure 30 après minuit, poussé par le malin, il a eut le courage de tuer ses cinq enfants. La plus jeune, Célina, âgée de 4 ans, son unique fils, Laurent, 7 ans ont été massacrés par leur père. Laure n’avait que 6 ans, Béatrice onze quand le monstre les a tuées. Tout comme son frère et ses sœurs, Flora, 14 ans, fut également assassinée. Il les a tués dans leur lit en leur ouvrant le crâne avec un couteau.

      Après avoir commis ses crimes il s’était blessé lui-même à coup de couteau puis il ameuta le voisinage en criant « au meurtre ! ». Les voisins accoururent et… quelle tristesse quand ils virent la chambre pleine de sang !

      La police interrogea Brière puis le conduisit à l’hôpital. Mais la justice finit par comprendre que c’était lui le criminel et le mena en prison. Il continuait de nier mais les preuves s’accumulaient. Derrière un mur on trouva l’argent qu’il avait déclaré volé. On retrouva aussi son couteau, son gilet tâché du sang de ses enfants et un sac d’avoir qui lui avait servi à torcher le sang de son couteau. Il prétendit que c’était du sang de lapin mais l’analyse des experts montra qu’il s’agissait de sang humain ou de celui d’un singe. Comme il n’avait pas tué de singe il fut confondu.

      Il avait également écrit à son sixième enfant, Germaine qui étudiait à Paris, pour lui demander de revenir à la maison. Si elle l’avait fait, elle ne serait plus de ce monde.

      Le 17 décembre Brière fut convoqué devant la cour d’assise de Chartres et fut condamné à mort. Le président de la République gracia ce monstre inhumain et le 1er février, Edouard Brière, 43 ans, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité.

    • Lien : https://fv.kan.bzh/docs/Fv-Bibliotheques/Landevennec/L-06/FV-L-06-080.pdf
    • Etat : intégrale

  • Faits divers
    • Crime de Corancez

      • Date : 1901
      • Nom alternatifs de l'affaire : Affaire Brierre
      • Résumé : Le Crime de Corancez - nuit du 21 au 22 avril 1901. Édouard Brierre, un encore jeune veuf, laisse sortir sa fille aînée qui tient la maison. Il reste avec ses cinq autres enfants. On les retrouvera tous assassinés et le père blessé ! Il racontera avoir été agressé par des malandrins mais la rumeur pense, elle, qu’il s’est débarrassé de sa quintuple charge familiale pour se remarier plus facilement. Condamné à mort puis gracié, il mourra au bagne. Sur ce sujet : DENIZET Alain, L’affaire Brierre, un crime insensé à la Belle Époque, La Bisquine, Paris, 2015.
      • Lien résumé : https://www.retronews.fr/journal/la-liberte-1865-1940/16-decembre-1901/1701/3274637/1
      • Département : Eure-et-Loir
      • Commune : Corancez
      • Type : Infanticide, maltraitance d'enfant
      • Genre : homme(s)
  • Timbre
    • Titre : - Timbre non nommé -
    • Origine : N/A
    • Date : N/A
    • Type : inconnu
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  • Fichiers