Musée d'histoire de la justice, des crimes et des peines

• Nom : Imp. A. Chevalier
• Adresse : 11, rue de Brest
• Commune : Morlaix

8 pages. Le crime de Plérin figure sur les quatre premières. Sur la quatre dernières on a une autre chanson, sur un autre crime, fictif celui-là, écrite par le même auteur : Recit nevevez var sujet crimou terrubl erruet en kichen Roazon er bloavez 1883 [Récit nouveau sur de terribles crimes commis près de Rennes en 1883].

Attention : les pages 3 et 4 ont été inversées et correspondent à la fin de la seconde chanson. On retrouve dont la véritable fin sur le lien suivant : https://fv.kan.bzh/docs/Fv-Bibliotheques/Landevennec/L-22/FV-L-22-0983.pdf

Pierre Henry et sa femme était mariés depuis dix ou douze ans. Dans la commune de Plérin c’était un alcoolique notoire. Le 9 février 1983, il rentra chez lui ivre à nouveau et les époux se disputèrent. Alors qu’il était couché, sa femme saisit un « trinkenn » (une tringle ?) et l’assomma. Elle prit ensuite une fourche pour l’achever. Ne sachant comment l’enterrer, elle prit une hache pour le découper en morceaux. Elle en fit trois sacs qu’elle porta immédiatement près d’un moulin à Saint-Brieuc, où elle le jeta dans la rivière.
Le lendemain le meunier trouva la tête de la victime sur le bord de la rivière. La justice pensa un moment qu’il s’agissait de la tête d’un marchand d’orange mais celui-ci fut finalement retrouvé saint et sauf.
Après avoir pris son portrait, au bout de deux ou trois jours on finit par identifier Pierre Henri et on avertit sa femme. Les enquêteurs de Plérin découvrirent des vêtements tachés de sang dans un grenier à foin et la femme avoua son crime. Elle fut condamnée à 20 ans de travaux forcés par la cour d’assise de Saint-Brieuc."